L’Église de Dieu en Christ mennonite est une Église de taille modeste parmi les multiples dénominations connues sous l’appellation de « mennonites ». Nous nous efforçons de suivre les enseignements de Jésus-Christ et de ses apôtres tant concernant la foi que la mise en pratique. Cette foi a été embrassée au fil des siècles par les vrais chrétiens, parmi lesquels on trouve notamment les vaudois et les anabaptistes, malgré leur discrétion en raison de la persécution.
Le fondement de notre foi est la grâce de Dieu qui nous apporte le salut personnel à travers la nouvelle naissance. Cette nouvelle naissance commence par la foi en Jésus-Christ, notre Sauveur, et a pour résultat la repentance du péché et l’obéissance aux préceptes de Christ. Cette nouvelle vie en Christ nous unit dans la communion par l’amour fraternel.
Nous croyons que le baptême est réservé aux croyants, qu’il faut pratiquer la non-résistance et qu’il faut mener une vie simple et humble. La Bible nous enseigne que les chrétiens devraient être séparés du monde (non conformés) en esprit (attitude et vision) et dans leur mode de vie. Les chrétiens appartiennent au royaume de Dieu, et Christ nous enseigne de vivre en paix avec nos prochains. Nous ne prenons aucune part dans la politique, ni dans les fonctions gouvernementales élues, ni dans les forces armées. Nous enseignons que les hommes devraient porter une barbe, et que les femmes devraient porter un voile de dévotion sur la tête.
L’origine des mennonites
Les mennonites (ainsi nommés par dérision à cause d’un dirigeant renommé, Menno Simons) descendent des anabaptistes et des anciens vaudois, qui rejetaient le baptême des nouveau-nés et insistaient sur la validité exclusive du baptême des croyants. Ils ont été cruellement persécutés de tout temps par les Juifs, l’Empire romain, les païens, les musulmans, l’Église catholique et même par les Églises protestantes, à cause de leurs doctrines et de leur indépendance des Églises d’État.
Les anabaptistes-mennonites étaient connus pour leur adhésion aux préceptes de Jésus-Christ dans tous les domaines de la vie : un langage pur, une tenue empreinte de modestie, la diligence dans le travail et les affaires, la pureté morale, la séparation d’avec le monde et la non-résistance. La base de leur mode de vie était d’insister sur le changement de cœur par une vraie conversion à Christ.
L’Église en Amérique du Nord
En raison de la persécution à laquelle ils étaient exposés et à cause de leur désir de trouver la liberté de pratiquer leur foi, des mennonites commencèrent à immigrer en Amérique en 1683 et continuèrent jusqu’au début du XXe siècle. Ils bravèrent les dangers de la vie de pionnier et furent connus comme étant des gens paisibles et craignant Dieu, sobres et dévots dans leur foi, industrieux et modérés dans la vie quotidienne. Pour eux, le baptême a toujours été un baptême des croyants uniquement, après la nouvelle naissance, comme l’écrit Henri Funk dans son Miroir du Baptême de 1744. Ils refusèrent sans broncher de participer à toute violence, guerre ou magistrature, ce qui leur valut la réputation d’Église de paix. Ils diffusèrent la Bible et firent traduire le Miroir des Martyrs en 1748 pour fortifier la foi des chrétiens en Pennsylvanie et dans toute l’Amérique.
Néanmoins, une ère de prospérité et d’épreuve entraîna un déclin spirituel. Au cours du XIXe siècle, il devint évident pour certains mennonites que plusieurs des pratiques historiques étaient tombées dans l’oubli. Parmi ceux qui plaidaient pour la foi historique, on trouve Jean Holdeman (1832-1900), un frère qui vivait en Ohio, aux États-Unis. Il sentit de plus en plus que l’ancienne Église mennonite ne pratiquait plus la vraie doctrine à de nombreux égards. Il fit appel aux dirigeants de l’Église pour mettre en œuvre un réveil spirituel, mais bien que quelques-uns aient été d’accord avec son point de vue, il y eut peu d’actions concrètes pour réformer l’Église. En 1859, Jean et quelques autres membres de l’Église se mirent à tenir des cultes séparément de la vieille Église. Avec le temps ce petit groupe s’organisa et devint l’Église de Dieu en Christ, mennonite.
L’Église de Dieu en Christ, mennonite
La prédication des ministres de l’Église, notamment Jean Holdeman, Peter Toews et Tobias Unruh, permit de raviver une partie des membres de l’ancienne Église mennonite, qi reconnurent le message pur de l’Évangile qui transforme les vies et qui donne la puissance de vaincre le mal. L’œuvre principale de Jean Holdeman est le « Mirror of Truth » (Miroir de la vérité), un livre de principes bibliques très apprécié par l’Église jusqu’à nos jours. L’Église continua à croître. Au fur et de nouvelles assemblées se sont formées dans la plupart des états et des provinces d’Amérique du Nord. L’activité missionnaire s’est organisée davantage dans les années 1930. Aujourd’hui il y a des assemblées et des missions en Amérique du Nord, dans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Europe. Bien que la plus importante concentration de membres reste en Amérique du Nord, l’Église compte environ 28 000 membres dans le monde entier. Une grande partie des assemblées gèrent leur propre école privée afin de mieux protéger les enfants des influences du monde et afin de garder une approche saine face à l’éducation. L’Église publie et distribue des livres chrétiens ainsi que des traités évangéliques et fournit un soutien aux sinistrés ainsi que d’autres aides humanitaires. Les efforts missionnaires et évangéliques croissants sont déployés tant par des individus que par le biais de programmes organisés.
Nous invitons chaque personne, quelle que soit sa culture, sa race et sa nationalité, à venir à Jésus-Christ pour trouver le salut. C’est avec un espoir vivant dans la grâce de Dieu, qui est suffisante pour assurer notre salut et notre bien-être spirituel, que nous faisons face à l’avenir avec confiance en Dieu, en veillant et en attendant le retour de Jésus.